Clitoris poétique

Publié le par pelenop

"Jolie bizarre enfant chérie

Je touche la courbe singulière de tes reins

Je suis des doigts ces courbes qui te font faite

Comme une statue grecque d'avant Praxitèle

Et presque comme une Eve des cathédrales

Je touche aussi la petite éminence si sensible

Qui est ta vie même au suprême degré

Elle annihile en agissant ta volonté toute entière

Elle est comme le feu dans la forêt

Elle te rend comme un troupeau qui a le tournis

Elle te rend comme un hospice de folles

Où le directeur et le médecin-chef deviendraient

Déments eux-mêmes"

Guillaume Apollinaire. Poèmes à Lou. 1969

Publié dans Culture

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