Après le combat contre l'anorexie chez les mannequins, voici la lutte contre les photos retouchées.

Publié le par pelenop

Les images nous mènent en bateau, nous trompent sur la marchandise à vendre : la beauté artificielle.
Les images argumentent, montrent, annoncent et calibrent le canon de beauté auquel toutes les femmes devraient correspondre.


Des jeunes filles rêvent de devenir, de représenter cette image.
Atteindre cet état de modèle à suivre est pour elle le Saint Graal de leur émancipation. Elles se voient alors au-dessus de tout, de toutes les autres femmes.

Comme Alexia, britannique de 14 ans, coucourant pour l'agence Elite Model Look.
«J'ai, en revanche, toujours eu envie de faire des castings, confie la jeune fille. Mais pas pour rigoler, je veux vraiment devenir mannequin.» Alexia rêve de devenir top-modèle, l'excellence selon elle, le rêve d'une vie.
L'agence de mannequin l'aide à croire à ce rêve, elle continue à formater les yeux de cette jeune fille comme tant d'autres, leur faire croire que c'est cela la voie libératrice de la femme, ce qu'est être une femme :

«Elle est époustouflante, s'enthousiasme Victoria Da Silva, directrice France du concours Elite. Même si elle est encore jeune, elle a déjà cons­cience de sa féminité. Elle sait poser devant un objectif, elle défile comme une professionnelle. Nous n'avons pas grand-chose à lui apprendre.Rien ne lui pose de problème, c'est une guerrière, poursuit Victoria Da Silva. Elle a tous les atouts pour faire carrière. Deux petits bémols pour l'heure : sa taille, 1,73 m, mais elle va encore prendre 6 ou 7 centimètres, et son jeune âge. Même si elle gagne le concours en Chine, elle ne pourra pas travailler avant ses 16 ans. Nous attendrons s'il le faut, explique Victoria Da Silva. D'ici là, Alexia continuera à fréquenter les bancs de l'école, même si, selon elle, il n'y a pas besoin de faire d'études pour être mannequin».
source

Mais ces femmes ne sont pas encore assez parfaites, assez femmes, il faut faire appel à la technique pour améliorer encore le réel. L'on augmente alors encore et encore le niveau de féminité, on augmente la pression psychologique que l'on inflige à toutes les femmes. Augmenter encore et encore, atteindre, le meilleur, les femmes sont emmenées dans une course effreinée à la beauté parfaite atteindre, selon la société capitaliste, le bonheur, l'émancipation. Comment être malheureuse lorsqu'on est belle, mince et que l'on ressemble à la dame de la publicité qui fait ressembler les hommes à des loups de Tex Avéry ?

Etre ce que l'on est, être fière de soi, mener notre lutte au quotidien pour notre émancipation de demain,voilà ce qui permet aux femmes de se sentir bien !

Publié dans Actualité

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S
<br /> pardon, je me suis trompé je voulais écrire la société de communication. D'ailleurs celle ci s'attaque aux hommes avec le métro-sexuel et veut aussi en faire un objet qui cher à le faire ressembler<br /> aux photos de mannequins bodybuildés. Le combat ne se limite donc pas au féminisme et au patriarcat.<br /> <br /> <br />
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S
<br /> les personnes qui créent et véhiculent et poussent ces modèles et ces normes sont autant des hommes que des femmes. Les magazines féminins et les agences de mannequins comptent souvent des femmes<br /> dans leurs rangs et viennent eux mêmes abreuver d'une notion de féminité fourre tout (chez les hommes y'a la même chose avec la virilité) dont le seul but est d'imposer une norme, un modèle.Là<br /> c'est le problème de la standardisation imposée par la société de communication aux gens et non plus une question de sexes, vu que hommes et femmes subissent et sont acteurs de cette<br /> standardisation et cette et cette normalisation.<br /> <br /> <br />
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P
<br /> Ce n'est pas la société de communication qui impose cela mais la société capitaliste et le patriarcat !<br /> <br /> <br />